Méditation sur Jean 8.12

Jésus leur parla de nouveau. Il dit : « Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura au contraire la lumière de la vie ».

Je vous emmène quelques années en arrière, lors d’un cours de spéléologie dans la région de Vallorbe… Une fois réunis devant la grotte et avoir écouté les instructions, nous entrons les uns après les autres dans la première petite ouverture. Après avoir passé les minuscules espaces qui s’ouvraient plus ou moins devant nous et avoir rampé au point de manger quelques cailloux, nous arrivons dans une grotte spacieuse. Nous nous asseyons sur un rocher et contemplons les murs et leurs détails mis en relief par nos lampes. C’est un moment magnifique…

L’instructeur nous demande d’éteindre nos lampes et de faire silence. Nous nous trouvons alors dans le noir complet pendant quelques minutes. Plus de lumière, plus de bruit… Le temps passe, et la sensation devient de plus en plus étrange… Nous savons que le monde existe autour de nous, mais nous n’arrivons plus à distinguer le vrai du faux. Quelques souvenirs restent : le visage des participants, le rocher sur lequel nous nous sommes assis, mais tout le reste devient le fruit de notre imagination… C’est une fois la lumière revenue que les parois reprennent leur place et que nos yeux peuvent à nouveau accéder à ce qui existe autour de nous.

Il est intéressant de vivre une expérience dans les ténèbres pour comprendre ce que veut dire Jésus par : « je suis la lumière du monde ». Lorsque les hommes ont rejeté Dieu, ils ont refusé leur lampe frontale qui leur permettait de voir ce qui existe réellement. Ils se sont égarés dans l’obscurité et ont créé leurs propres vérités. Ils ont abandonné le guide pour suivre leur propre voie. Mais Dieu ne les a pas abandonnés… il ne nous a pas abandonné. Il a envoyé Jésus-Christ pour que nous voyions et que nous retrouvions notre chemin vers le Père.

Jésus, la lumière qui me permet de connaître la vérité

Aujourd’hui, il est à la mode de dire : « chacun à sa propre vérité ». Vraiment ? S’il y a vérité, il y a aussi fausseté. Et nous sommes toutes et tous obligés, à un moment donné, de définir personnellement ce qui est vrai et ce qui est faux ; sur la base entre autres de notre arrière-plan (culturel, familial, etc.…). C’est dans cette réflexion, dans notre recherche de la vérité, que Jésus s’exprime : « je suis la lumière du monde ».

Il ne le dit pas seulement par des mots, mais aussi par des actes, comme le montre le chapitre 9 de l’évangile de Jean, dans lequel on voit Jésus ouvrir les yeux d’un aveugle pour avertir ceux qui l’entouraient de leur aveuglement spirituel, malgré le fait qu’ils disaient voir. Jésus est celui qui révèle ce qui existe… Alors que nous étions loin de Dieu, dans l’obscurité, il est venu au milieu de nous pour éclairer ce qui nous entoure. Pour rendre visible ce qui est vrai. Il est la lumière qui permet de découvrir les reliefs du monde et ses véritables couleurs.

Jésus, la lumière qui me guide dans le désert

Dans le chapitre 8, Jésus affirme être la lumière un jour de la fête des Cabanes. Lors de cette fête, les Israélites se souvenaient de comment Dieu avait pris soin de son peuple lors des 40 ans dans le désert. Il les avait protégé et guidé par une nuée lumineuse. Jésus est la nuée lumineuse qui nous guide jusque vers le Père. Il nous invite à le suivre. Celui qui met son espérance en lui ne marchera plus dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.

Alors que nous nous approchons du souvenir de la naissance de Jésus, la véritable lumière, rappelons à notre âme celui que nous avons choisi de suivre, et exprimons notre reconnaissance au Père pour le don qu’il a fait en envoyant son Fils unique pour que nous le voyions.

À chaque fois que nous verrons au milieu de la nuit de Noël, une lampe, une bougie, une étoile, souvenons-nous que Jésus est venu éclairer la nuit de nos vies, et qu’il est celui que nous avons décidé de suivre pour arriver vers le Père.

Jean 14.6 : « Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi »

David S.